Villages des Pays des Vosges - Vosges

Ce département des Vosges occupe la partie sud de la région Lorraine. Limité à l'est par les Hautes Vosges où règnent des paysages plutôt magnifiques, la plaine vers l'ouest se remplit de villages charmants qu'agrémentent les quelques cours d'eau.

Région réputée pour son climat rude, elle ne manque pas moins de charme quant arrive les beaux jours et où les rayons du soleil reflètent les toits des maisons de village.

Châtillon s/Saône (Photo Anthony Koenig) : on accède à ce charmant village fortifié par la route bordée de près qui mène à Jonvelle au confluent de la Saône et de l'Apance. De grands arbres marquent l'emplacement d'un ancien château, mentionné dans les textes dès 1234. Assiégé par les suédois pendant la guerre de Trente Ans, le bourg resta inhabité pendant près de deux décennies. Aujourd'hui, le coeur de ce village au parfum de renaissance a conservé tout son charme d'antan. L'église avec son chevet du XIIe siècle, la grande place, le grenier à sel et de nombreux hôtels méritent que l'on s'y attarde. La maison de l'Auditoire avec son très beau tympan gothique fut jusqu'en 1790 une porte de la ville.
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Senones (Photo Francis Lafontaine) : ancienne capitale de la principauté de Salm, la bourgade a conservé de nombreuses traces de son passé prestigieux. De nombreux bâtiments rappellent l'histoire religieuse, princière et industrielle de la ville : l'ancienne abbaye reconstruite au XVIIIe siècle avec d'anciens bâtiments conventuels, l'église St Gondelbert ancienne église abbatiale du XIe siècle reconstruite en 1860, les châteaux sur la commune, les bâtiments datant de la période du textile (usine, salle des fêtes...). Il faut admirer aussi, surtout pendant la période des rhododendrons, le parc de l'abbaye et son charmant jardin municipal.
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Rollainville (Photo Anthony Koenig) : il s'agit d'un petit village lorrain situé en bordure de la forêt de Neufeys dans une verte campagne vallonnée, et traversé par un ruisseau du nord au sud. L'habitat est composé essentiellement de maisons de manouvriers entièrement rénovées. Le village rural assez retiré, a su se mettre en valeur avec un fleurissement très varié valorisant un patrimoine digne d'intérêt. Le très beau pont en pierre du XVIIIe siècle, classé monument historique a été entièrement restauré en 2005. A côté de ce pont, un très rare gué permet aux véhicules de passer la rivière. Le calvaire qui domine le village à l'est borde la pelouse calcaire qui a été confiée au Conservatoire des Sites Lorrains : richement sculpté, ce calvaire date de la première moitié du XVIe siècle. La tour et l'abside de l'église romane quant à elles ont été édifiées au XIIe siècle.
Rebeuville : une cohorte de toits à trente degrés autrefois recouverts de laves fait assaut de la pente jusqu'à l'église, dont le clocher bulbeux est érigé sur le côté de la nef. Les maisons pour beaucoup du XVIIIe siècle sont d'un type marqué : façades presque basses où l'unique fenêtre à crossettes éclaire la cuisine, petite lucarne ouvrant sur le grand volume du fenil. Le village conserve de nombreux calvaires autour de St Pierre, St Martin ou St Jean Baptiste. Le village est construit au bord du paresseux cours d'eau du Mouzon et en fait tout son charme.

 

Autigny la Tour (Photo Anthony Koenig) : il n'y a guère de village mieux rassemblé qu'Autigny. A l'origine, une fortification l'enserrait. Une tour semble avoir été érigée au XIIe siècle. Quelques détails architecturaux témoignent, épars sur les façades, de l'ancienneté du lieu. Le pont aux cinq arches commande l'entrée de cet îlot minéral, maisons paysannes aux portes charretières, lacis de rues aux caniveaux de pierres lustrées. Au nord, la rivière du Vair tranche de son miroir la conque des prairies. Vers l'est, alimentant un moulin, le cours d'eau pérégrine dans un paysage d'une virgilienne douceur. 
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St Baslemont : on aime ce village pour sa fierté d'avant-poste au bord du plateau, quand les deux tours rondes du château, le clocher de l'église, accrochent les nuages. L'histoire a déposé ici depuis le paléolithique strate après strate. Avec ses fenêtres haut perchées au dessus de l'abrupt des terrasses, les meurtrières et canonnières, des tours coiffées de bardeaux, c'est bien une défense qu'affirme le château. Le village s'étire par groupes de maisons : en haut de la montée, le château et l'église côte à côte n'en rassemblent que quelques unes.

 

St Jean d'Ormont (Photo Christian Amet) : ce village s'orne d'une petite église comme mer des collines. Seule, de chaux et de grès rouge, sous le bulbe bleuté de son clocher d'ardoise, cette église domine. Tout autour, quelques maisons et l'écoulement des sources : non loin, un pont protohistorique enjambe le ruisseau de la Hure. Au sud, tel le dos d'un dragon, fermant le site, la chaîne de l'Ormont, montagne légendaire, est remarquable.
Le Valtin (Photo Bernard Herrscher) : une longue vallée en auge s'ouvre pour présenter ce village. Des fermes isolées entretiennent le plancher parfaitement plat des prairies de fauche, qu'émaillent les floraisons. Sur les versants, les hêtres trouent le manteau sombre des sapins. Le village est réfugié au plus proche du col qui le sépare du Grand Valtin, au pied des escarpements à pic et des éboulis. La petite église rustique construite avec labeur en quinze années par les paroissiens, porte la date de 1704. Sur sa terrasse, elle est à la tête de la communauté des maisons non jointives, façades peintes à la chaux, ouvertures rehaussées de rouge, demi-pignons recouverts d'essentes.

 

Vicherey : idéalement situé, le village occupe un site intéressant offrant un beau panorama du terre-plein de l'église où se dressent quatre tilleuls géants datant du XVIIe siècle. Les halles en bois du XVIe siècle à l'architecture vosgienne sont exceptionnelles par leur rareté dans les Vosges. En 1832, une mairie école et un lavoir ont été construits sous cette halle. On peut encore admirer dans ce village de belles maisons avec des pierres sculptées et leurs fenêtres à meneaux, une vieille tour de guet ainsi que une maison seigneuriale dotée d'une porte monumentale Louis XV. L'église du village est à l'origine l'ancienne chapelle du château fort. Pendant la guerre de trente ans, les Suédois alliés aux Français ravagèrent la Prévôté, le château fut en partie détruit. Il n'en reste plus aujourd'hui que la chapelle qui est actuellement l'église du village.
Damblain (Photo Olivier Deck) : à l'ouest du plateau lorrain, ce village s'étend sur les rives du Follot, un charmant ruisseau qui sillonne de verts pâturages avant de traverser le village. Un petit château, une belle église et quelques maisons à tourelles confèrent de la noblesse à ce petit bourg rural. Dans le village, les nombreuses maisons de cultivateurs ont conservé leur haut porche cintré qui permettait le passage jadis des engins agricoles, charrues ou tracteurs selon les époques. La place centrale a conservé une vieille fontaine où venait s'abreuver le bétail. La halle transformée en salle des fêtes, accueille désormais les manifestations qui animent le quotidien de ce paisible village. Du château primitif de la famille du Boys de Riocour, seule subsiste une tour que l'on peut voir à proximité de la grille du nouveau château construit à la fin du XIXe siècle.

 

Parey s\Montfort (Photo Gilles Drescher, Texte Miguel Bravo) : c'est un village perché sur un mamelon et groupé autour de son ancien prieuré. Doté de vestiges préhistoriques et antiques, le village dispose d'une origine gallo-romaine avec des vestiges de construction, des débris de poterie et la découverte d'un coq en bronze. Il faut noter dans le village une ancienne maison seigneuriale du Houx, doté d'un logis et inscrit aux monuments historiques. Le village dispose de vestiges importants d'un prieuré prémontré avec des restes de bâtiments et un cloître. A noter encore la présence de l'église prieurale St Martin édifiée au titre de Notre Dame de Bethléem des XVIIe-XVIIIe siècles, avec une façade baroque surmontée d'une tour carrée à trois étages.